2008/12/17

Leçon du bénévolat

Je vais pour la première fois dans la maison de cette famille. Notre leçon sera en français.
L’accueil est chaleureux et le contact se fait du coup. Peu après, je comprends que la petite fille est malade. Elle tousse fort et respire mal. Son nez coule et elle parle à peine. Pourtant, cette enfant veut être près de moi. Elle s’assit à mon côté. Elle me donne des grands bisous. Elle élance ses mains autour de moi. Malgré sa maladie, ses yeux brillent et sourient. Dans le tout premier instant, je me dis que j’attraperai certainement le rhume et la toux à mon tour. Je me inquiète, car je supporte toujours mal le rhume et la toux m’est horriblement tourmentante. J’ai subi une opération et on a enlevé mes amygdales. Je sais que ma gorge et mon nez sont trop vulnérables. Tout en parlant et en faisant la lecture du livre, j’ai un frisson intérieur. Je ne veux pas être de nouveau malade après mes convalescences fragiles. Mais le frisson ne dure que quelques instants. Une autre pensée me vient à l’esprit. Je sais que je ne peux pas me sauver, ni repousser la petite fille. Je sais que tout arrive de la manière dont il doit arriver. Je me dis que cette fois, je ne tomberai pas malade. Je crois qu’il y aura une force qui nous protégera tous. Car ce n’est que de bonnes intentions que nous nous sommes ressemblé. Je me dis qu’en faisant du bénévolat, il ne faudra m’arriver rien du mal. C’était mon choix libre et sincère. Cette famille a un réel besoin du soutien, de l’apprentissage, des outils et du progrès. Le reste de la soirée, je suis complètement emprise par les pensées concernant la meilleure méthodologie d’expliquer les textes et la grammaire. La petite fille m’élance de plus en plus fort, elle finit même à se blottir contre moi, en répétant gaiement de nouveaux mots et des expressions. Toute la famille est enthousiasmée et entraînée dans la lecture. Les gens de cette maisonnée sont heureux de notre rencontre, je le suis aussi.
Une fois rentrée à la maison, je me prépare une forte tisane. Je la bois et je me couche. Le lendemain, en me réveillant, j’ai une doute intérieur : ai – je le rhume, tousserai – je ?
J’avale et je sens que tout va bien avec ma gorge. Je me lève et je réalise que mon état de santé est merveilleux, sans aucune trace d’une quelconque maladie.
Je sorte complètement de mes songes et je me dis que c’est ça le bénévolat : vouloir donner du soi, être prêt à risquer quelque chose du soi, demeurer près des nécessiteux et leur consacrer, pour quelques heures, ne que le meilleur du soi, peu importe les conséquences personnelles après. Mais il ne faut pas s’inquiéter parce qu’il y a certainement cette force invisible veillant sur tous qui suivent sincèrement leur choix.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire