2009/01/30

Un clin d'oeil à l’écriture

La femme est habillée dans sa robe du velours noir. Et pourtant, il y a du blanc autour d’elle. Toutes ces feuilles blanches ; ce papier encore immaculé.
Les pensées en elle sont vivantes. Elle va bientôt les écrire. Les feuilles ne seront longtemps blanches. Mais maintenant, elles le sont. La femme effleure les rebords de certaines. Puis, sa main grimpe vers l’unique perle qui clore discrètement près de son décolleté. Quelques éclats nacrés font leur clin d’œil aux feuilles tout autour.

2009/01/29

Le Grand Nord et la Vienne en même temps

Se concentrant sur la glace étendue devant elle, l’image du Grand Nord envahit son imagination. A l’horizon, la piste du patinage déployait son immensité glaciale. C’était au dehors, en plein air et en plein centre ville. Mais jusqu’à ce que ses patins dessinaient des lignes imparfaites sur le dos du lac gelé, sa pensée la transféra dans un pays lointain, enveloppé du blanc éternel. Le Grand Nord était une terre inatteignable, mais l’habitant depuis peu. Et la traversée osée de la piste glacée lui inspirait des contes merveilleux racontés à l’abri des tempêtes neigeuses. Le froid avait cessé d’être brûlant. Elle savait que, pour garder l’équilibre, il fallait tenir sa vue à l’horizon et rester concentrer toujours en avant.
C’était dans cet instant là qu’une valse viennoise retentit aux alentours. Les hauts – parleurs à côté de la piste étaient nourris d'une mélodie.
«Quelle étrange sensation!» pensa – t – elle. «En regardant la glace devant moi, je me transpose à mon Nord rêvé. En écoutant cet hymne classique, je danse comme si dans un salon à Vienne, sauf que je suis sur mes patins. Les deux univers sont – ils possibles dans une même vie, en un même temps?»

Tous ces gants

Le sculpteur s’est demandé s’il pourrait ramasser tous les gants et écharpes perdus dans la ville. Allait – il créer avec ces tristes objets trouvés une œuvre spéciale ? Des gants, il y avait un peu partout dans cet après – midi neigeux. Il pleuvait des gants perdus sur les escaliers du métro, à côtés des stations des bus, à l’entrée du supermarché, à la sortie de la pharmacie. Et même un beau gant féminin du cuir résistant tâchait du son rouge fantaisiste la neige devant la parfumerie. Le sculpteur savait combien un tel gant pourrait être précieux dans le froid. Certains des gants gardaient encore les empreintes des mains de leurs maîtres perdus. Cette moule de la vie figée au creux de la laine bigarrée était – elle perdue à jamais ? Les gants reposaient immobiles et mystiques dans les sentiers blancs; résignés à l’idée de la neige qui les couvrait la nuit.
Le sculpteur savait qu’il fallait faire quelque chose avec tous ces gants dans la ville. Mais en avant, il devait les ramasser. Il s’intéresserait peu de l’image du clochard qu’il allait inspirer aux passants. L’apercevraient – ils finalement ?

Un écho venant du loin

Les pièces que tu décides de glisser dans les petites boîtes du don, au pied des statues des Saints à la cathédrale, retentissent avec un écho aigu. Comme si plus elles sont petites en valeurs, plus cet écho au fond de la boîte est fort, saisissant. Comme si c’est le flagrant rappel du Ciel qui te fait entendre ton don. Ce Ciel te démontre la valeur exacte de ton offre. Ce Ciel sait à ce que exactement tu es prêt et les vraies limites de ton abnégation humaine. Ce Ciel ne peut pas être trompé.

2009/01/21

Le goût de la neige

Le jeune homme marchait vers elle. La distance entre eux était encore considérable, mais les deux faisaient des pas décisives en avant. Les deux allaient l’un vers l’autre. Quand il devint assez distinct, elle resta ébahie. Le jeune homme ouvrit grand sa bouche en tentant d’attraper et d’avaler les flocons qui s’éparpillaient au dessus de lui. Il avait soulevé la tête vers les cieux embrumés et, sans aucun geste secondaire, tenait toujours sa bouche ouverte pour sentir le goût de la neige.

Les chaises qui regardent...



2009/01/18

Une demeure pierreuse cristalline

A l’extérieur, la maison est construite de solides pierres grises. Tout de son apparence externe émet la résistance et une force inébranlable. Les pierres sont grandes et massives. A l’intérieur, tout est du pur cristal. La table du verre cristallin est large et commode. Les chandeliers et les flambeaux au – dessus représentent des œuvres de l’art du fin verrier. Des bougies blanches y répandent leur lumière. Les chaises sont aussi créées des cristaux. Le lit trônant dans la chambre centrale est sculpté du même cristal scintillant. Le verre de la cheminée à côté est résistant aux flammes qui l’enveloppent joyeusement. Plusieurs éclats trépident dans ce foyer qui s'amuse d’entremêler les reflets.
Qui sont les habitants de cette maison ? Qui possède cette demeure construite ne que des pierres et du verre ?
Avant de partir, donnez – vous encore quelques secondes pour la contempler. Les flammes de la cheminée cristalline et les scintillements des bougies dessinent des silhouettes pittoresques sur les murs pierreux. C’est à vous de les voir.

2009/01/13

Un verre de cristal

C’est bien d’avoir un verre de cristal. Non nécessairement une flûte, mais un verre de cristal en belle forme. C’est fascinent de boire chaque soir de l’eau de ce verre, par exemple avant de se coucher. Le verre cristallin apporterait une brillance particulière au quotidien. Et nous méritons les verres de cristal non seulement les jours des fêtes. Nous les méritons tout simplement. Surtout avant d’aller nous coucher.
Imaginez la sensation de le tenir pour quelques minutes chaque soir. Avant de vous coucher. Le verre est à vous. Il faut juste le choisir - transparent ou opaque. Allez ouvrir l’un de vos placards et sortez le. Il sera fier de vous servir chaque soir, ne qu’à vous.

2009/01/12

Les orchidées et leur désir

Les orchidées étaient frustrées de regarder seulement la neige au dehors. Elles voulaient y sortir. Les orchidées étaient certaines qu’elles subiraient le froid. Mais il y avait quelqu’un qui leur interdisait tout mouvement, toute sortie. Qui était – il ? Pourquoi craignait- il tant la fragilité des orchidées ? Figées dedans, elles possédaient comme si l’éternité, mais pas la vie vivante. Leur désir était enfermé au creux de leurs fleurs.

2009/01/08

Le tobbogan lumineux

Il est tard le soir. J’éteins la lumière. Je m’approche de la fenêtre. Je voudrais voir la neige tomber. Le rayon du lampadaire dessine un sentier. Les flocons se distinguent là. Ils transforment ce rayon en toboggan lumineux.

2009/01/07

D’une pensée à l’autre à l’aide d’un clavier

Au début, l’idée d’écriture est dans ma tête. Il suffit d’ouvrir un fichier de Word est de la transmettre avec le clavier des lettres. Après, je vous la communique grâce aux quelques boutons supplémentaires. Vous l’avez cette idée, si vous utilisez les boutons et le clavier de votre ordinateur. L’idée de ma tête rencontre vos idées pour quelques secondes ou pour quelques minutes où que vous soyez dans le globe. Sans aucun papier, sans aucun support palpable et matériel, nous nous échangeons pourtant nos histoires et nos émotions. Maintenant, c’est la même chose. Ma pensée sur l’instantané de la transmission, vous l’imaginez, fait part de vos pensées, car vous lisez cet écrit. L’écriture sur Internet nous fait transmettre des particules de nos esprits. Nos sommes présentement sur ce fil étonnant qui transpose un élément de mon intérieur dans le vôtre. Sans que nous nous rencontrions, nous partageons un ensemble particulier : d’un esprit à l’autre, d’une pensée à l’autre à l’aide d’un clavier.

2009/01/06

La joie de l'hiver

Les matins sont toujours froids. Il fait quelques degrés au dessous le zéro. Mais la petite fille sort avec sa maman et son papa de leur maison. Jusqu’à ce que l’homme s’occupe du nettoyage de la voiture et de la neige tout autour, la femme tient une petite pelle, fabriquée pour les enfants, et montre à sa fille comment s’en servir. La maman prend un peu de neige, puis la soulève gaiement et la neige s’éparpille devant elles en poudre floconneuse. La petite fille rit en suivant les mouvements de sa mère. L’enfant est heureuse de pouvoir manipuler elle aussi la petite pelle et de jouer avec sa neige. Ses parents s’occupent du reste pour que la voiture démarre. Il y a la joie dans les yeux de tous. La poudre neigeuse frôle la peau des joues et atterre sur la laine des chapeaux. Une fois sortis au dehors, ils ne sentent pas les piqures du froid, mais la joie de l’hiver.

2009/01/04

Tu sais qu’il est…

Vous avez des disputes graves. Et pourtant! Lors de vos promenades au bord de la rivière, quand tu vois son regard admirant les chiens qui nagent sans fatigue pour atteindre les bâtons lancés par leurs maîtres, tu te rends compte de ton amour pour lui. Tu aimes la manière dont il parle pour les chiens. Tu aimes la concentration de son regard. Même il te semble qu’il y a une bonté inépuisable en lui. Ce n’est pas grave que cette bonté ne t’est pas toujours destinée.
Tu es en attente qu’il t’arrose des jets de l’eau chaude toute suite après que tu le rejoignes sous la douche. Tu aimes tellement l’eau chaude sous la douche.
A la sortie de la piscine, il t’approche et il couvre ton corps avec le sien, le tout mouillé. Il le fait pour éveiller tes sens et pour que tu protestes en riant.
Il t’accompagne aux musées. Malgré que la fatigue le prenne au milieu de l’exposition et malgré qu’il se retire pour s’asseoir au banc à côté, tu sais qu’il est avec toi.
Il est autant passionné du café fort que tu l’es pour le chocolat chaud. Il peut préparer ton chocolat, mais tu ne peux pas préparer son café intense.
Il insiste, au début de l’hiver, que tu t’achètes le plus épais, le plus solide manteau protégeant de tous les vents et de tous les froids.
Il ne t’offre pas souvent des bijoux, mais la lingerie que ses cadeaux représentent est un vrai chef d’œuvre de la dentelle fantaisiste.
Il peut t’apprendre des recettes des gâteaux délectables et il les prépare seul.
En fin de compte, il est celui qui t’amène vers les bonnes et les grandes décisions. Ton permis de conduire et ton visa américain font part de ces décisions.
Maintenant, essaye de te rappeler ce que tu représentes pour lui. Tu seras émerveillée par un tas de choses réalisées pour lui. Tu as rarement pensé à ce point de vue détourné. Il est temps de le faire pour te persuader que vous les deux, vous avez le même sens pour faire triompher cette vie ensemble.

Quelques pensées lors d’une visite au Musée des Baux –Arts de Montréal

En contemplant les jarres, les cruches et les autres récipients de terre cuite hérités de la Grèce antique, c’est intéressant de suivre leurs dessins décoratifs : des silhouettes des femmes et des simples mortels, des déesses et des dieux, des héros mythiques et des géants. Observant une telle jarre, j’essaye d’imaginer le contenu des coffres dans les mains des deux femmes dessinées à côté d’Eros. Plusieurs siècles se sont écroulés de leur vie, si elles ont jamais existé vraiment, mais voilà leurs images dans ce musée aujourd’hui et je voudrais deviner leurs secrets.
Entre autre, j’apprends que la présence de l’oxygène dans le four où cuit la poterie détermine sa couleur.
J’apprends que le verre est fait du sable, de la soude et de la chaux. Il a été considéré comme un luxe absolu.

Les taureaux ailés de l’art persan ont la même expression comme ceux du Louvre à Paris, même s’ils sont ici beaucoup plus petits. Les miroirs et les épingles sur les étagères du musée évoquent l’image des femmes d’antan, des princesses mystiques peut – être, protégées par ces taureaux ailés. Elles ne sont plus depuis des millénaires, mais leurs miroirs et épingles ont franchi le temps et nous font la grâce de les voir.


Les arts décoratifs révèlent des objets de faïence, de porcelaine et de cristal comme des soupières, des légumières, des théières, des cafetières, des encriers, des flambeaux et même une boîte à timbres. En se concentrant sur chacun d’entre eux, on peut imaginer le quotidien soigné de leurs propriétaires et les mains qui les ont touchés. Les objets ne trahissent pas les secrets, mais ils racontent des histoires.

Pouvez – vous imaginer la femme qui était blottie un après – midi d’hiver dans ce traîneau français ?


Le design du XXe siècle propose un changement flagrant de la vision et des idées dans l’aile suivante. La chaise avec les roses « incrustées » dans sa chair acrylique impressionne avec le romantisme et le modernisme de son créateur Shico Kuramata.

Visualisez – vous la paix et le dynamisme envahissant votre être, si une chaise pareille vous serait accessible ? Est – ce la chaise - tableau ou la chaise – vase des roses éternelles?


Et puis, l’art des Inuit confirmera que, dans le Grand Nord, l’art est aussi séculaire. Pour les Inuit, transformant les pierres, les os des baleines et les bois des caribous, leurs sculptures sont plus qu’une source économique indispensable présentement. Ces œuvres sont « la réactualisation de leur culture, de sa mémoire et de sa destinée » . Leurs sculptures racontent l’esprit de cette nordicité remarquable et résistante. Finalement, conserver cette création s’avère indispensable pour que la tradition des Inuit demeure vivante. L’art est le plus puissant moyen de l'apprivoisement et du rapprochement de l’inconnu. Il étonne et émerveille. Les artistes inuit n’ont pas voulu donner des titres à leurs œuvres. C’est à chacun d’en chercher et d’en trouver, s'il a besoin. De toute façon, sachez que les Inuit étaient émus autant des ours dansants que des femmes accouchantes.
Quoi dire pour cette femme se transformant en poisson ou pour ce poisson gagnant les formes d’une femme ?


Ce qui concerne la sculpture canadienne, le musée offre une salle des œuvres d’Alfred Laliberté. Devant sa sculpture « La famille des colons construisant leur foyer », on peut imaginer l’étincelle animant les âmes des habitants de ce pays depuis longtemps. L’homme, sa femme et leur enfant existent et ils sont vivants aujourd’hui aussi, mais leur apparence a changé. L’étincelle intérieure est demeurée. Le foyer se construit toujours.

2009/01/03

Les messages des sapins II - Exposition au Musée des Beaux-Arts de Montréal


Il y a toujours un ange qui veille sur la douceur de la vie. Cette année, soyez douces avec vous – mêmes. Prenez soin de vous.


Cette année, faites-vous examiner vos seins pour garder l’espoir et la lumière.

Les messages des sapins - Exposition au Musée des Beaux-Arts de Montréal


Des rondelles d’orange, bâtonnets de cannelle, clous de girofle pour demander la saveur, le parfum, le délice doux piquant de nos jours.

Les grains du blé dans une boule magique accrochée au sapin pour demander le pain, la fertilité de la terre, la richesse des récoltes.


2009/01/01

Les fleurs dans la neige. Belle et Heureuse Nouvelle Année 2009, chers amis !

Dans l’hiver et dans la grande neige, nous voyons des fleurs de vives couleurs sur les tableaux derrière les vitres des galeries d’art. Il suffit juste d’attarder un peu nos pas pour les voir, ces fleurs.
Dans l’hiver et dans la grande neige, les motifs des fleurs dessinent nos écharpes.
Dans l’hiver et dans la grande neige, nous faisons ce merveilleux rêve où des glaïeuls avec des pétales rouges et jaunes fleurissent devant nous.
Dans l’hiver et dans la grande neige, il y a aussi un éclat des couleurs et des vies. Cet éclat est en nous !

Belle et Heureuse Nouvelle Année 2009, chers amis !