2010/10/31

2010/10/29

Reflets et réflexions


Des vitraux visités par les rayons d’un soleil couchant…

Voilà comment naît le jeu des reflets et des réflexions…

La lumière du soleil sait toujours se faufiler un chemin jusqu’aux autels.

Anniversaire


Faire un vœu pour chacune des roses offertes à ton anniversaire.
Faire un vœu en arrangeant chacune de ces fleurs, émanant la tendresse, dans le vase rempli d’eau pour les accueillir.
Apaiser la soif des fleurs et apaiser ses désirs d’avoir.
Redécouvrir l’être – l’être de la vie et des choses.

Remercier la vie même. Etre reconnaissant qu’on soit vivant, qu’on savoure l’air de cette vie jour après jour…Qu’on ait le goût de vivre.

Respirer la vie.Encore et encore...

2010/10/20

De toutes les couleurs

Pouvoir toujours discerner le bleu cristallin du ciel même en automne.
Le bleu est toujours là, ineffaçable.
Le vert illumine les conifères par loi naturelle.
Les magnificences du jaune et du rouge dorés enrobent tout avec encore plus de douceur. Oui, en automne, une douceur silencieuse s'installe.
Une douceur silencieuse remplit l’air et nos êtres…

2010/10/18

Un écureuil citadin

Encore une rencontre avec le héron




Le héron

Premièrement, on était content d’avoir pu le distinguer – son plumage gris était identique aux pierres de la muraille grise bordant le canal. Le héron aurait soigneusement choisi ce camouflage tranquille de l’endroit lui ressemblant tant en couleurs.


Il fallait vraiment se fixer continuellement en sa direction pour discerner les formes de l’oiseau.
Après la joie de la première découverte, on demeurait silencieux.

Le héron était silencieux et presque immobile lui aussi. Cette immobilité étonnait avec la force de sa persistance. Méditait – il comme certains autres oiseaux ou telle n’était que l’illusion humaine?
L’oiseau restait tourné vers le petit barrage d’où l’eau descendait énergiquement en masses galopantes. Pouvait – il saisir les sons chantants ou bien se contentait – il de voir cette eau se mouvoir et se moduler continuellement?

Après, je me suis demandée si ce héron n’était pas blessé ? Pouvait – il voler? Pourquoi était – il seul là ? Etait – il normal pour son espèce de rester en solitaire? Etait – il au guet de son dîner que l’eau ou l’air allaient lui offrir? Ne s’envolerait – il pas vers des pays plus chauds, car l’automne se manifestait de plus en plus?
Mais évidemment toutes ces questions n’appartenaient qu’à l’humain, sans que le héron en soit concerné dans sa méditation immuable.

Et puis, avec la tombée de la nuit, le héron a remué ses ailes. Il les a déployées largement au-dessus des pierres et s’est librement envolé peu avant l’arrivée de la nuit…Loin de nous…En nous abandonnant à nos questionnements…Seul le souvenir de son œil mystérieux demeurait comme une trace persistante. Et cette trace, toujours en nous…

Se sentir riche

Marcher près du bord de la rivière. S’avérer à l’endroit exact où le soleil crépusculaire se glisse sous un angle chatoyant sur la surface aquatique ; s’abandonner à sa chaleur déversée gracieusement. Peu après, baisser son regard sur la verdure alentour et découvrir par miracle encore un trèfle à quatre feuille. Continuer tout au long du bord. Tomber sur un oiseau étrange ; pouvoir le distinguer – un héron, dressé majestueusement près d’un tas des pierres grises. Un héron en contemplation de l’eau coulante.
Demeurer à son tour calme jusqu'à l’apparition de la lune mielleuse sur ce ciel pénétré d’un rose diaphane.

Se sentir riche. Se considérer comme un possesseur d’une richesse inestimable, intérieure et extérieure à la fois ; une richesse qui représente cette capacité de voir, de percevoir, d’admirer la beauté des choses et des êtres vivants, de se l’approprier dans l’instantanéité de l’apparition, de savoir que la vie sera toujours là…