2009/05/19

La majesté du castor

La demeure du castor est près du centre-ville. Là bas, près de la rivière, sur le bord couvert de l’herbe, le castor décide de sortir. Le pont d’en haut est rempli des bruits : les humains y conduisent leurs voitures, font leurs vélos, marchent, parlent ou crient. Mais là-bas, le castor se concentre sur le chant du ruissellement de la rivière. L’animal plie ses pattes arrières l’une près de l’autre et, sans bouger, il commence sa méditation. Il est avec le chant de l’eau, ses yeux sont fixés sur ses petits flots. Le soleil de l’après – midi caresse son pelage et glisse sur la rivière pour la faire encore plus chatoyante. L’horloge de la colline sonne l’heure humaine. Mais pour le castor, cette heure n’a aucune importance. Se souvient – il peut – être des temps anciens où les gens autochtones étaient les seuls habitants de cette terre ? Se souvient – il, ce castor, des ancêtres courageux qui vivaient en paix avec la terre et ses richesses ? La rivière est la seule qui sache probablement la réponse. Le castor demeure encore un peu sur la petite colline à côté de l’eau. L’animal est presque invisible pour les humains au dessus du pont. Le castor est –il l’esprit des ancêtres, investis autrefois cette terre jusqu’à leur dernière souffle ? Regarde– t – il l’écoulement de l’eau avec leurs yeux de l’au – delà ? Le castor sait que la terre, l’herbe, les pierres et le ruissellement, le mouvement des nuages, l’élan des rayons et le vent seront éternels peu importe les pensées des humains.

La vielle dame

La vielle dame se déplace dans son fauteuil roulant. Elle a demandé qu’on l’accompagne pour réaliser cette promenade. En passant près des nombreuses allées des tulipes, en contemplant les fleurs colorées et tous ces gens sillonnant le parc, elle se dit qu’elle devrait être contente de sa vie. Oui, tant d’années de cette vie se sont écroulées, tant de choses se sont passées. Maintenant, elle peut regarder en arrière avec douceur et elle peut sourire : sourire à la vie qui a été. Traversant lentement le parc des tulipes dans son fauteuil roulant, la vielle dame regarde les gens dérangés par le vent et affairés à rentrer. Elle sait que même les journées sombres, avec leur ciel nuageux, peuvent être bénignes pour la vie. Elle sait que le bonheur ne dépend pas du temps ni des lieux. Elle sait que le bonheur n’est possible qu’à l’intérieur des êtres…La vielle dame ne sait pas combien du temps lui reste, mais elle est heureuse de pouvoir respirer l’air frais en roulant lentement près des allées des tulipes flamboyantes.

2009/05/14

2009/05/09

Les trèfles après la pluie

Après la pluie abondante, les trèfles près des trottoirs et près des sentiers paraissent encore plus grandis, encore plus éclos, encore plus verts.
Les gouttes blotties au creux de leurs feuilles donnent une envie de boire. Pas à boire ces gouttes, car elles sont vraiment fines et gracieuses. L’envie est d’aller chercher d’autres sources pour s’abreuver de l’intérieur après la pluie au dehors.

2009/05/07

Les petits grains

Tellement espérer la poussée des petits grains. On les a plantés il y a quelques jours. On les arrose constamment et on passe chaque matin près de leur pot pour leur dire « bonjour ». On est curieux de voir les brins verts. Mais tout reste encore un grand secret. Les grains sont au fond de la terre. Leur mystère de vie se prépare.

2009/05/06

Ce rayon devant nous

Avoir la pensée pour quelqu’un. Se laisser emporter par le souvenir de son visage cher. Revoir des bribes d’un ensemble existant autrefois. Et après cette petite traversée de la mémoire, revenir de nouveau au réel. Le réel devient aussi étonnant, car à l’instant du souvenir, tu t’aperçois qu’un vrai rayon du soleil illumine le chemin devant toi. Le soleil devient plus intense lors de ton rappel du visage cher.

2009/05/05

L’horizon de l’hirondelle


Saisir l’espoir



L’épanouissement de la vie




Le ciel et la terre


L’éternité imprégnée dans les pierres



Déployer sa majesté sur l’eau


Les canards et leur famille



La mouette

Le bel oiseau noir




L'histoire d'un peuplier