2010/06/05

Méditation I

Je restais allongée sur l’herbe. L’herbe caressait les orteils et les talons de mes pieds ainsi que les paumes et les doigts de mes mains. Le disque lumineux du soleil se situait à ma gauche. Je le sentais atteindre mon corps, mon cœur, mes yeux. Il me versait ses rayons. Les nuages blancs se déplaçaient lentement sur le ciel bleu. J’étais heureuse et immobile. Simultanément, je devenais part de ce ciel au -dessus et de cette terre au- dessous de moi. Je savais que j’aurais pu rester des heures et des heures ainsi - contemplative, comblée, entière. Dans ma tête, il n’y avait plus de pensées, plus d’inquiétudes. Mon esprit s’unissait à la lumière dans l’air et s’abandonnait à la caresse de l’herbe. Tout dialogue interne troublant s’était arrêté, cédant place au ciel, à sa grâce, à la chaleur terrestre. J’étais fascinée quand mes yeux ont aperçu une fourmi grimpant la tige d’un brin d’herbe. Je me suis persuadée que je pouvais faire « le pont » (le vrai lien) entre le ciel au- dessus et la terre au-dessous;moi- même, je représentais ce lien. La fourmi me le confirmait. Mes yeux transmettaient le ravissement au reste de mon être. Je me suis dite que le Paradis (s’il y avait un) ressemblerait probablement à ce paysage, à cette sensation de plénitude, à cette union entre ciel, terre et perception humaine.

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