2009/11/27

New Yourk - Jour I

Je n’ai jamais vu auparavant autant de voitures et de circulation que sur tous les chemins amenant à la ville de New York. Au moins, mon impression de l’énormité du trafic était comme du « jamais – vu ». Si pour un instant, je pouvais détourner mon regard du chemin(surtout dans les filles d’attente derrière des centaines de voitures ayant pour une destination ultime la nôtre), je voyais les gratte – ciel, habillés en lumières, nous faisant des clins d’œil audacieux du loin, de l’autre côté du fleuve.
Une fois installés dans notre hôtel à 42the street, pas loin du Time Square, nous avons repris notre respiration. De la terrasse, les lumières et leurs rayons nous atteignaient en nous incitant d’aller à leur rencontre. Et nous leur avons obéi. Nous sommes sortis.

A prime abord, le Time Square me paraissait peuplé comme ne l’avait été aucun endroit au monde. Des nombreux policiers circulaient vivement en voitures et en motos près des trottoirs. Les sémaphores, accrochés au dessus des rues, n’étaient pas suffisants pour l’afflux des voitures et des piétons vers 19 heures dans les artères de la ville. Des policiers et d’autres agents routiers réglaient la circulation avec des sifflets et des panneaux supplémentaires.
Au cœur du Time Square, les plaques publicitaires et les murs affichant des publicités envahissaient la vue des nouveaux visiteurs comme nous l’étions ce soir.
J’était impressionnée par la vivacité de certaines publicités émisses sur des écrans géants couvrant les édifices. Des visages, des formes, des couleurs, des mouvements, des sons, des reflets, des titres émanaient de ces innombrables sollicitations. Elles incitaient les gens de tenir leurs regards en haut, de choisir la leur, de repérer un message favori…


En regardant le haut des édifices et le décor des publicités, on s’éloignait de la réalité de la rue. La rue n’était pas parsemée uniquement des touristes émerveillés, mais aussi des gens sans – abri, par des mendiants, par des pauvres gens désorientés. Certains des mendiants étaient humbles, d’autres plus agressifs, mais j’ai pris ainsi conscience, pour la première fois, du contraste époustouflant entre la richesse et la misère de New York. La ville était habitée, comme la majorité des mégapoles de notre civilisation occidentale, par la splendeur du luxe et la performance des inventions, mais aussi par la malheureuse errance et la vulnérabilité humaine des abandonnés, des chassés, des oubliés de cette civilisation: ses enfants honteux et méprisés jusqu’à l’indifférence.

Ce premier soir, nous avons entrepris la marche sur quelques rues latérales pour nous échapper au brouhaha du Time Square, avec l’espoir que le contraste entre la richesse et la misère ne serait pas tellement flagrant là.
J’ai découvert les vitrines de la boutique Anthropologie. Elles étaient décorées dans un style évoquant l’actualité du recyclage et les bonnes vieilles traditions du tricot, de la laine, des gilets (pareils à ceux que ma grand – mère créait dans mon enfance), des chaussettes en couleurs et en textiles chauds…Ces vitrines nous apprivoisaient avec l’hiver et nous mettez en douce attente de la neige. Ne qu’avec du papier blanc, le décor des vitrines inspirait le rêve de cette neige que nous rêvions déjà.


Marchant encore et encore, nous nous sommes rendus devant l’imposante et fine façade de la cathédrale Saint – Patric. Nous sommes entrés dans cette première cathédrale new- yorkaise que nous ayons découverte. Le flag américain était près de son entrée, entouré d’un côté par le portrait du défunt pape Jean – Paul II et de l’autre, par le portrait du présent pape Benoît XVI. A part le flag national, tout le reste, dans la cathédrale, nous paraissait connu et familier (tout pareil aux autres endroits sacrés). Les statues de Saint Antoine, de Sainte Rose de Lima, de Sainte Thérèse, de Saint Patric, de Jésus et de la Vierge Marie nous accueillaient auprès de leurs autels. La lumière des bougies et l’arôme de l’encens brûlé nous transmettaient le sacral et le faisaient plus profond.
A la sortie, la statue de Saint Pierre se dressait dans sa solide majesté et veillait sur les gens. Voilà, au cœur de New York, il y avait aussi l’image du saint tenant les clés du Paradis et de l’Enfer.

Au dehors, New York, lui – même, représentait un sacré mélange des deux. Mais il était beau. Oui, New York était beau!!!
Les vitrines sillonnées par des trains magiques et par d’autres scintillants jouets d’enfants se sont poursuivies en longues files devant nos yeux.


Les vitrines de Macy’s shop centre invitaient petits et grands à approcher et à composer leurs lettres au Père Noël. L’une des vitrines proposait des écrans électroniques avec plusieurs boutons à l’aide desquels on pouvait choisir des phrases, faire des textes et envoyer l’image du cadeau désireux au Père Noël. Les Américains appelaient ce vieillard magique Santa Claus. Un homme sans – abri faisait aussi patiemment et enthousiasment la queue devant la vitrine pour composer et envoyer sa lettre à Santa.
Une chose était certaine: la magie était pour tous!
L’Empire State Building d’en face se préparait à passer sa nuit, s’enveloppant dans la voile d’une dentelle brumeuse.

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