2009/07/06

Les fontaines chantantes

Se promener à l’heure de crépuscule une soirée estivale. Passer près de la fontaine avec l’eau jaillissante, la fontaine couronnée par la sculpture des deux petits anges se disputant la plume d’un cygne. On passe souvent par cet endroit, mais pour la première fois, on s’y rend à l’heure de crépuscule et on s’aperçoit aux détails des anges sculptés. On s’aperçoit pour la première fois que le soir, les fontaines et leurs jets d’eau sont éclairés ainsi ; leur intérieur devient diaphane mais aussi étrangement transparent. La fine lumière bordant la fontaine fait des jets des dentelles scintillantes et glissantes, ou encore des toboggans échappant même aux deux petits anges. Les anges gardent pourtant leur plume de cygne.

Quand j’étais petite et quand j’allais en vacances chez ma grand - mère maternelle, nous passions les longs soirs d’été près des fontaines du centre – ville. C’était un parc, qui à l’époque, me paraissait immense et qui abritait ces fontaines fantaisistes. Dans mes yeux, les fontaines étaient aussi géantes. Les gens les appelaient « les fontaines chantantes », car à l’heure de la tombée de la nuit, elles jaillissaient de plus en plus haut et de plus en plus fort, en dessinant de belles et d’étranges formes dans l’espace au - dessus. Leur eau était baignée par une lumière colorée : rose, dorée, turquoise, mauve, argentée. Oui, c’étaient les lumières qui habillaient les jets et qui taillaient leurs silhouettes mouvementées. Avec le jaillissement des jets lumineux, il y avait aussi des mélodies qui se répandaient dans l’espace. Ces mélodies suivaient le rythme de l’eau et de ses lumières. Les jets se dressaient en haut, très en haut dans le ciel crépusculaire. Les mélodies les aider à dessiner les formes fascinantes. Ils sont demeurés les jets des fontaines chantantes de mon enfance.

Les anges seront toujours en possession de cette plume du cygne envolé de la fontaine de mon quartier maintenant.

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